lundi 30 novembre 2015

Compte rendu action citoyenne anti fourrure World Fur Free Friday samedi 28 novembre Paris.


Après avoir distribué les instructions, déterminé les rôles de chacun et constitué les 3 groupes constitués d'une ou deux personnes portant un sac "Je ne porte pas de fourrure", d'une personne chargée de tracter et d'une personne chargée d'entrer dans les boutiques Zapa désignées pour avancer nos arguments contre la fourrure animale), nous nous sommes dispersés vers nos objectifs respectifs.
Le groupe mené par les deux responsables de Société Anti Fourrure, épaulée de quatre militants, s'est rendu au 75 rue du Commerce devant laquelle nous avons l'habitude de manifester. Les vendeurs qui nous connaissent ont été très réceptifs à nos arguments, étonnés par la qualité des éléments en fourrure synthétique que nous avions confectionnés pour l'occasion et touchés. Une cliente de la boutique écoutait également nos dires et s'est intéressée à notre cause, horrifiée d'apprendre que la boutique vendait en réalité de la fourrure animale. Nous avons demandé de faire savoir aux dirigeants que nous sommes toujours en attente de leur engagement contre la fourrure. Les animaux que sont les chiens viverrins et ratons laveurs (il peut aussi s'agir de chiens et de chats domestiques, la fourrure de Chine étant impossible à contrôler comme il se devrait aux douanes) dont Zapa orne ses anoraks, ne connaissent qu'une vie  misérable dans ces élevages, avant de subir une mort brutale avec une longue agonie, étant dépecés pleinement conscients. Puis à l'occasion de la COP21, nous avons revendiqué le gaspillage de ressources contribuant à la perte de la biodiversité et au réchauffement climatique découlant des élevages à fourrure, que la banque mondiale classe comme étant une des cinq pires industries au monde pour la pollution des métaux lourds.
Les échanges avec les deux employés responsables furent très intéressants, tous deux étant choqués sincèrement par nos informations. Les garnitures en fourrure synthétique qu'une fabrique de fausse fourrure française Léon Schrurs, nous a envoyées, sont sont bluffantes de pas leur douceur. Zapa a d'ailleurs rencontré cette entreprise lors du salon Vision en septembre dernier à Paris, mais n'a vraiment été décidé, Zapa préférant visiblement la fourrure d'animaux torturés, car plus avantageuse.
Pendant ce temps, les militants hors de la boutique tractaient et montraient nos sacs. Une d'entre eux portait également une de nos écharpes en fourrure synthétique et invitait les passants interpelés à la toucher.
Les responsables ont ensuite discuté avec une vendeuse la boutique 123, qui fait de la fourrure animale (chien viverrin et renard bleu, sa couleur est blanche ) et de la fourrure synthétique, afin de les encourager à ne plus faire que de la fourrure synthétique, moins polluante et moins cruelle.
Le groupe s'est ensuite rendu à la boutique Zapa rue St Dominique, mais la vendeuse était fermée à la discussion, assez hautaine et visiblement armée de faux arguments afin de nous faire sortir sans nous laisser exprimer notre requête, assurant qu'elle ferait remonter l'information (ce qui ne sera sûrement pas le cas).
Loin de nous décourager, nous sommes également entrés dans une boutique Karl Marc John en montrant nos jambières et écharpes en fourrures aux vendeuses qui disaient être contre la fourrure et nous ont dis qu'elles feraient remonter l'information et que certaines personnes venaient souvent leur dire d'arrêter la fourrure animale.
Sur le chemin, l'accueil des tracts et de nos arguments étaient mitigé. Outre des "cela ne m'intéresse pas", des "Je m'en moque" et des "Je sais", nous avons eu de belles surprises : une dame qui ne semblait pas du tout contre la fourrure nous a contré en disant que tous les animaux n'étaient pas dépecés vivants, mais lorsque nous lui avons expliqué qu'elle portait du raccoon dog (chien viverrin), espèce qui n'est pas "produite" en France (qui fait du lapin et du vison pour les grandes marques), mais en Chine ou Finlande dans des conditions inacceptables et dépecés vivants, gazés ou électrocutés, cette dame a demandé le tract et l'a lu attentivement. D'autres personnes convaincues de porter de la fourrure synthétique ont finalement accepté le tract et semblaient outrées d'apprendre qu'elles portaient de la fourrure animale. Si beaucoup ne se posent pas la question en achetant leur vêtement, c'est également parce qu'ils ne s'imaginent pas que la vraie fourrure n'est pas forcément chère. C'est sur donc heureusement sur un bon contact que nous avons terminé cette action.
N'hésitez pas à nous rejoindre pour la prochaine, à plusieurs ont se forme mieux, on ose plus et on est moins affectés par les réactions négatives des passants.

Voici le compte rendu des deux autres groupes :
3 magasins Zapa :
302, rue de Vaugirard 15ème :  deux vendeuses très antipathiques. La 1ères a répondu « je sais mais je dois bien manger … ». L’autre, la responsable nous a indiqué qu’elle était bien au courant et que Zapa a arrêté le vison puis elle nous a presque demandé de sortir.
139, rue d’Alésia 14ème : les vendeuses ont gentiment écoutés et nous ont suggéré de nous adresser à la direction en soulignant qu’elles n’y étaient pour rien.
55, rue Bonaparte 6ème : deux vendeuses à la caisse, un peu gênées de nous écouter devant leur responsable mais plutôt intéressées. L’une d’elle nous a même remerciés pour notre action. La responsable, elle a entendu mais nous a dit qu’elle avait des clients et donc pas le temps …
 Tractages de passants portant de la fourrure : parmi ces passants, une jeune femme regrettait vraiment d’avoir une capuche en fourrure. Evidemment, le vendeur lui avait dit que c’était de la fausse. Quelques personnes se sont sentis penaudes avec leur capuche, chapeau, manteau …  D’autres se fichant pas mal des animaux, avec parfois des réponses du genre « il faut d’abord s’occuper des humains avant de s’occuper des animaux ».
Une dame portant une veste en fourrure et un chapeau très, très moches, m’a répondu méchamment « c’est de l’agneau et de toute manière on le mange ! ». La dame aussi était très moche !
Une autre dame a pris le tract puis me l’a redonné en criant « Ah non la fourrure ! Hitler aussi était contre la fourrure mais il faisait des abat-jours … ». 
 Sinon dans l’ensemble, de nombreux passants ont été intéressés et à l’écoute.

2 magasins Zapa :
Avec l'aide de 3 personnes, nous sommes allés discuter avec les gérants de Zapa de Paris 4eme et tracter devant ceux ci.
Rue des rosiers : avec Laurence, nous sommes rentrés dans la boutique et avons expliqué à un gérant attentif, nos arguments éthiques, environnementaux de la mode de fourrure et reparler de l'engagement de M. Cohen (leur pdg en 2014) de l'arrêt de fourniture de la fourrure dans ses magasins.
On lui a demandé de remonter notre avis sur ce sujet à ces responsables, nous avons laissé un tract de SAF à l'enseigne.
Puis nous avons tracté pendant 20 minutes aux passants qui semblaient croire que leur col de fourrure était de la fausse...
Rue Franc Bourgeois :accueil agressif du responsable qui ne s’intéressait pas à ce sujet, une employée nous a aussi dit qu'elle aimait les animaux, surtout son chat, mais que la fourrure ne la choquait pas et nous a presque demandé de partir...
Puis tractage pendant 30 minutes à des jeunes qui croyaient tous qu'ils avait aussi de la fausse fourrure, après plusieurs explications, nous avons réussi à en convaincre quelques un...
Bonne sensibilisation également des 3 militants qui ont tracté.

Fourrure : ABOLITION !!










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